lundi 17 novembre 2014

Les amoureux - les amoureuses

Mon billet va être un peu brouillon cette fois, mais, c'est aussi parce que c'est compliqué de tout expliquer par écrit. D'autre part, c'est un billet ouvert qui n'a pas pour but de vexer qui que ce soit, bien au contraire. .

Le polyamour, j'en ai parlé un peu ici et , je crois que je peux revenir dessus aujourd'hui. D'une part parce que j'ai passé le cap de la découverte, et d'autre part, parce qu'aujourd'hui, je le vis du point de vue de mon mari: en observatrice. Disons que j'ai l'esprit très poly, mais que je n'ai pas de relation poly-amoureuse actuellement.
Je me rends compte à quel point cela a pu être difficile à vivre pour lui qui n'a jamais mis les mots sur ce qu'il a pu ressentir quand je l'ai évoqué un soir.

Les choses changent, le couple évolue et quand l'observateur devient acteur, ça n'est plus la même chanson :). Elle n'est pas pire ni meilleure, elle est juste différente. On se dit quand on est acteur qu'on souhaite la même chose pour son conjoint, on se dit qu'on souhaite qu'il rencontre lui aussi une femme avec qui il partagera des moments uniques. Finalement, je dois l'admettre se partager et partager n'est pas du tout la même chose.

Quand ce moment arrive, vous connaissez à votre tour:

- les angoisses (combien de temps, quand et ou se verront-ils?, que vais-je faire pendant ce temps là? A quoi penser ?)

- le manque (sa présence me manque; je déteste dormir seule, et non, ce n'est pas comme lorsqu'il est en déplacement )

- la peur d'être remplacée (ben, oui, et si elle est plus jeune, plus sexy, plus spirituelle; alors que moi avec les stigmates de nos trois enfants ... bref ... )

- la jalousie (si si ^_^, pourtant, je ne suis pas foncièrement jalouse, cette garce, elle m'a eu par surprise !)

Vous faites également face à :

- quelques soucis de cadre : savoir se retrouver à deux, mener des projets à court terme, dire ce que l'on veut pour ne pas trop jouer sur l'implicite, mettre son compagnon dans une situation de réussite par la clarté de nos demandes; ne pas oublier qu'une relation parallèle peut avoir une incidence sur votre couple et par extension sur votre vie de famille. (*)

- soucis de communication, après 12 ans de vie commune ? oui, ça arrive plus souvent qu'on ne le pense parce qu'on se parle, on bavarde, mais on ne communique pas toujours.

- l'angoisse de votre moitié face à votre non-besoin-d'aimer-le-tiers: On n'est pas obligé de s'aimer, mais on peut se respecter. Le respect est essentiel et a plus de valeur pour moi.

Bref, ça peut se transformer en catastrophe complète. Personnellement, j'ai assez mal géré la situation (merci à ceux qui ont été plus patients que je ne pourrais sans doute jamais l'être).

Vous avez deux choix : 

1. vous rouler par terre en pleurant toutes les larmes de votre corps et casser vos dernières assiettes >_<. Demander que la relation cesse, hein, parce que c'est trop dur pour vous et que c'est invivable et que finalement, vous y renoncez de votre côté aussi (après tout, y a pas de raison)

2. Mettre les mots sur vos envies, vos angoisses, vos besoins, laisser parfois couler les larmes pour alléger ce trop plein de sentiments contradictoires qui vous envahissent.

Nous avons pris l'option : communication et nous sommes allés voir ce qui se passait aux Cafés Poly à Paris et même aux Goûters Polys. Nous avons écouté, nous avons souri, nous avons rencontré des personnes très ouvertes et intéressantes. Les rencontres prennent la forme de débats très bien organisés dans un p'tit café sympa.

Nous en sommes repartis en nous disant que le poly-amour c'est tout de même chouette même si c'est parfois compliqué à vivre dans le quotidien.

Quelques liens sympas:

polyamour.info/
Les fesses de la crémière
Histoires d'amours plurielles


(*) un grand merci aux oreilles polys qui m'aident à délayer assez régulièrement tout ceci :) .


mardi 11 novembre 2014

Les 6 érotiques




Mercredi, je prends conscience que j’ai annulé ma venue à ton anniversaire sur une erreur d’agenda. Je te préviens en pensant que je ne pourrai pas passer le jeudi (à la date initialement prévue).
Jeudi, je me rends à tous les rendez-vous pris. L’après-midi, j’aurais encore pu me décider mais une entrevue annulée ne me met pas dans un bon état d’esprit. Sans conviction, j’explique à mon mari que j’irai éventuellement vendredi.

Vendredi 30, je me réveille tardivement. Je laisse deviner à mon époux ma décision. Entre temps, je cherche comment m’habiller. CUI (Comme Une Image), tu sembles aimer les dessous coquins, les talons hauts, les corsets… J’ai quasi tout dans ma commode et surtout l’embarras du choix. Je demande donc à mon époux comment je dois me vêtir : d’une robe facile à relever me répond-t-il (bon choix chéri !). Je choisis une robe noire en tissu souple croisée au niveau de la poitrine, des dessous rouges, des bas chairs et des talons hauts. J’enfile un trench pour cacher mon décolleté qui ne cache pas entièrement ma lingerie. Me voilà prête, je ne prends pas vraiment la mesure de ma décision, je pars vite à la gare, un livre dans mon sac.

J’arrive tout juste, je rate mon premier train et je commence à papoter avec toi. C’est à ce moment, que je prends conscience que je ne t’ai croisé qu’une fois, que nous n’avons échangé que quelques mots via des réseaux sociaux et que je ne connais pas les autres invitées. J’en parle vite fait avec une des convives qui me rassure.

Me voici à Paris, il fait un temps exceptionnellement beau et chaud. Il me reste 20 minutes avant d’atteindre le joli appartement loué par notre hôte. Ma hâte d’arriver et mon angoisse intimement mêlées montent en crescendo. Je trouve sans difficulté l’appartement, un moment de recul devant la porte. Je frappe, tu ouvres, le bal commence !

Un bonjour, gêné et timide de ma part, tu te décales, ouvres la porte plus grand et je rentre dans un délicieux appartement. Je découvre un homme plus mince que dans mes souvenirs, élancé, brun, souriant. Je fais quelques pas dans l’appartement, tu me montres tous les jouets que tu as prévus pour ton anniversaire. Je dépose mon sac, tu me prends dans tes bras, un baiser volé, une main qui presse ma taille et mon sein, j’aime beaucoup. J’ai terriblement chaud, je retire mon trench et je prends quelques minutes pour me rafraîchir dans la salle de bain. Je respire profondément, et je retourne près de toi, tu es occupé à laver les verres. Nous échangeons quelques mots. Je te suis du regard. Je me retrouve à nouveau dans tes bras, tu me demandes doucement si mon mari est finalement d’accord. J’acquiesce, je ne serais pas là sans son accord. Un nouveau baiser. À ce moment, là, j’en veux encore mais le temps presse, tu me quittes, tu dois faire une petite course, je suis chargée d’accueillir les prochaines invitées. Quatre autres jeunes femmes doivent faire leur entrée dans l’après-midi. Je suis un peu anxieuse, et à la fois très curieuse de les rencontrer. Un quart d’heure passe, tu fais ton entrée, toujours actif, tu me parles beaucoup tout en déposant les victuailles sur la table. Une jeune femme te contacte via SMS, elle arrive bientôt, nous ne savons pas quand. En quelques secondes, nous sommes à nouveau collés l’un à l’autre.

Elle avait raison, la situation est très érotique et à la fois perturbante. Je l’ai rêvée plusieurs fois cette scène où seule avec mon amant je partagerais baisers et caresses, volupté et sensualité.
Je me laisse finalement guider vers le premier lit. J’ai oublié ce que nous nous murmurons, nous nous asseyons, Tu règles l’intensité de la lumière, choisis la musique (tout est important), je t’explique ce que j’écoute avec mon mari. Tu mets un morceau électro, je me détends. Je me rends compte que j’ai perdu mes repères « libertins », pourtant ce n’est pas la première fois que je suis déshabillée par un inconnu, mais cette fois, je suis seule, ma moitié n’est pas là. Je ne suis pas aussi à l’aise que je l’aurais souhaité, je pense que tu t’en rends compte. Nous reprenons nos caresses et nos baisers, la robe disparaît. La chemise déboutonnée, je découvre un corps quasi imberbe, une carte inexplorée. Un petit couinement m’indique qu’il n’en faut pas trop mordiller tes tétons. Oui, oui, Cui-cui, je peux être une petite sauvage, tu dis bien, mais je comprends que je vais devoir me tempérer. Je m’allonge, cette fois, c’est toi qui vas me découvrir. Tu joues délicatement avec mon soutien gorge, tu découvres mes mamelons.

Tes mains s’égarent, les miennes se dirigent vers ta ceinture qui cède rapidement.

— La ceinture peut servir aussi ? dis-je amusée.
— Oui, dans d’autres circonstances ! réponds-tu.

Note pour plus tard : CUI-CUI, je ne suis pas allergique à l’utilisation de la ceinture quand bien même elle serait très modérée…

Nous nous explorerons jusqu’à qu’une invitée frappe à la porte. Tu l’accueilles, la situation est très spéciale, tu es nu, très détendu, moi à demie nue, pas détendue. Alice est de suite plongée dans une atmosphère sensuelle, sexuelle. Elle s’installe dans un fauteuil, elle nous regarde, j’ai perdu le fil, je ne vois pas que Alice se caresse derrière. Je ne sais plus. Quelques temps avant tu m’as demandé si j’aimais les filles, j’ai répondu en riant. Oui, j’aime les filles et intérieurement, j’attends qu’Alice se joigne à nous. Chose qu’elle fera un peu plus tard. Avant, nous nous goûterons intimement, un moment fort que j’apprécie. Puis une autre convive arrive, la scène de l’accueil se rejoue.
Cette fois, deux femmes nous regardent, elles cherchent le meilleur angle et tu me caresses doucement en leur parlant. Je connaissais le déroulé de l’après midi mais je ne m’attendais pas à ce que je pourrais ressentir : envie, frustration, manque, excitation. Je passe par tous les états jusqu’à ce qu’Alice nous rejoigne définitivement. Nous ne nous quitterons quasiment pas de l’après-midi. Tu rejoindras A***, pendant que je ferai jouir deux fois Alice. Ses orgasmes sont crescendo dans leur intensité, elle me fascine et j’ai très envie d’elle. Nina et Agnès feront leur entrée plus tardivement. En attendant, tu m’auras fait découvrir ton Magic Wand, un peu différent du mien, je refuserai l’intrusion de ta main. En galant, tu garderas le sourire et accepteras mon refus. Tu proposes à A*** d’essayer ton Magic Wand. Pendant ce temps, je rejoins Alice. De ma place, je vous observe, le spectacle est délicieux, mais j’ai encore envie de jouer. Je caresse Alice, ses cheveux sont longs, j’en profite pour les enrouler dans ma main puis autour de mon poignet pour la guider. Elle se fera une queue de cheval pour mon plus grand bonheur. Nous nous croisons du regard. Je suis dans une position très confortable Et je profite du savoir faire d’Alice.

Note pour moi même: ne pas sous-estimer le pouvoir d’un fauteuil.
Note Bis: tenir plus fermement les cheveux de sa partenaire pour ne pas rester au bord du gouffre.
Quand Nina et Agnès arrivent, nous sommes en plein brunch. Nous nous présentons toutes, j’aime beaucoup l’atmosphère qui se dégage de notre petite réunion. Je suis près d’A***, tu nous suggères de lui faire un massage. Elle est ravissante et avec beaucoup d’humour, elle accepte de se faire masser nue. C’est beaucoup mieux non ? Je suis ravie, j’ai le bonheur d’être placée près du visage d’A***. CUI, sa peau n’est pas sèche, par contre, sa poitrine est un régal et j’en profite un peu anxieuse, A*** joue-t-elle avec les filles ? J’ai la réponse très rapidement. J’en suis ravie. Je laisserai passer la première sonnerie de mon réveil pour profiter d’A*** en regardant Agnès et Nina se caresser. Tu as pris ma place sur le fauteuil, Alice s’occupe divinement de toi, Agnès te rejoint : très beau tableau. À la seconde sonnerie, je suis obligée de vous quitter. Dernière frustration. Mon train m’attend. Je pars avec des images et des envies plein la tête, je ne redescendrai de mon nuage que le lendemain matin. Merci mon chéri pour cette liberté, merci CUI pour cette journée et bon non-anniversaire.